Blé et maïs dans le rouge à l’ouverture d’Euronext

« L’approche de l’élection présidentielle américaine catalyse toutes les attentions et pousse à la prudence. Dans ce contexte, les marchés peinent à prendre une franche direction mais affichent tout de même une certaine nervosité », constate Argus Media dans sa note quotidienne. Le mardi 29 octobre 2024 sur Euronext, la tonne de blé a ainsi clôturé la séance à 219,75 € (+2,75 € par rapport à la clôture précédente) sur l’échéance de décembre et à 231,75 € (+2,75 €) sur celle de mars 2025. Le maïs, quant à lui, a terminé à 208,50 € (+2,75 €) sur novembre et à 212,50 € (+2,75 €) sur mars 2025.

Ce mercredi 30 octobre vers 11 heures, la tonne de blé s’affichait sur Euronext à 219,50 € (–0,25 €) sur l’échéance de décembre et à 231,50 € (–0,25 €) sur celle de mars. Celle de maïs débutait la séance à 207,50 € (–1 €) sur l’échéance de novembre et à 212 € (–0,50 €) sur celle de mars.

Retour des semis en France

Les origines françaises regagnent en compétitivité vis-à-vis de leurs homologues russes. « Il faudra néanmoins marquer l’essai avec des ventes à l’exportation et si le Maroc est récemment revenu aux achats, c’est au tour de l’Algérie de lancer un nouvel appel d’offres », précise Argus Media. Le comportement des différentes origines sur les marchés est donc à suivre dans les prochains jours.

En parallèle, la Russie continue son excellente dynamique à l’exportation, enchaînant mois après mois un rythme très soutenu. « Sur ce dossier, le prix plancher théorique annoncé par le Kremlin sera également un élément à surveiller », souligne le cabinet.

En France, le retour du temps sec favorise les travaux de semis. Si dans certaines régions, les sols restent gorgés d’eau, la fenêtre de tir pourrait permettre de rattraper le retard. Dans le même temps, les chiffres à l’exportation restent décevants en blé tendre partout en Europe, selon les dernières données de la Commission européenne avec 7,3 millions de tonnes depuis le début de la campagne.

Tensions sur le marché américain

« Le blé américain continuait d’intégrer le chiffre des premières conditions de cultures sur les blés d’hiver. Avec le second plus mauvais démarrage depuis près de 40 ans en raison du sec, les opérateurs financiers avaient des arguments pour racheter une partie de leurs positions », indique Argus Media.

Quant au maïs, la pression récolte s’oppose aux excellentes ventes à l’exportation des derniers jours. Ceci permet aux cours américains de conserver le support clé des 4 $ le boisseau. « Là encore, la prochaine élection américaine ainsi que le rapport de l'USDA (ministère américain de l’Agriculture) de la semaine prochaine seront deux éléments clés. »